SFEERBEELD OPSTELLING TENTOONSTELLING 2008

maandag 11 mei 2009

AD VALVAS: JORGE DE LA TORRE, STUDENT BEELDHOUWEN, STELT TENTOON



Vous êtes cordialement Invit(e)és à l’exposition collective « Caviart 5 » dans laquelle je présente ma série de photographies « Papantla 2 »:

"CAVIART"

Pierre Boon et Lukasz Kurzatkowski

vous invitent :

EXPOSITION

(gravures, photographies, peintures,céramiques, dessins, sculptures)

les 29, 30, 31 mai, et 1, 5, 6, 7 juin 2009
le vendredi de 19h00 à 21h30
le samedi, dimanche et
lundi de pentecôte de 15h00 à 19h00
jeudi 28 mai à partir de 18h30 - Vernissage

Chemin du Halage, 13 1460 Virginal (hameau de Fauquez), Ittre

Accès : http://www.caviart.be/contact.html



Papantla, vous connaissez ?

Papantla, c'est quelque part au Mexique.

C'est le nom de la ville, de la bourgade plutôt, où les photos ont été prises.

Celui qui les a prises s'appelle Jorge de la Torre.
Jorge de la Torre est mexicain.
On pourrait croire qu'il a sur son pays un regard de son pays.

Pas si simple.

Jorge de la Torre est mexicain mais vit en Europe.

Du moins en Belgique (qu'est-ce que c'est vivre en Europe?).

Son nom une fois traduit donne Georges de la Tour.
Georges de la Tour était un peintre de la lumière et du mystère.
Jorge de la Torre est un peintre de la lumière mais pas du mystère.

Plutôt de l'anti-mystère. L'anti-mystère c'est quoi? C'est le chemin inverse du mystère. Quelque chose d'étrange mais pas impénétrable, qui se révèle peu à peu ou soudain, à qui sait voir.

Tout le monde sait voir.

Aucun mystère donc, aucune religiosité, mais du miracle, oui, quand même.
Miracle de voir comme ça le Mexique autrement et pourtant de le reconnaître si bien.

Papantla est un lieu improbable. Un nom tout en A. Pas d'autre voyelle. Comme une contrainte qu'on s'imposerait de n'utiliser que des mots en A.
Papantla, dans les photos de Jorge de la Torre, est un lieu doublement improbable. Avec son appareil, le photographe semble s'être imposé une contrainte lui aussi : voir une ville en deux dimensions. Tout en aplats. Des bouts de murs, des bouts de trottoirs.

Comme c'est au Mexique, on a droit à la couleur. Murs peints, chaux, enduits, badigeons. On découvre que les peintures de la vie réelle sont plus belles que les peintures de la peinture.

Qu'est-ce que ça aurait donné à Charleroi? On aimerait le voir. D'autant que cette façon de voir, Jorge de la Torre l'a déjà expérimentée Pde ce côté-ci du monde, en photographiant la Suède. Pareil, par fragments, cette fois-là fragments de chantiers et d'entrepôts avec paysage de conteneurs, camions, transpalettes.
(voir www.lagalerie.be/jorgedelatorre/)

Le Mexique, dans notre stock d'images mentales, c'était les noirs et blancs saturés d'Hélène Hoppenot dans le beau grain de l’héliogravure. Depuis peu c'est devenu le Mexico acide, fluo rose vert et jaune, saisi par Martin Parr, ultramoderne, gringo, yankee.
Le Mexique de Jorge de la Torre, lui, lorgne vers l'éternité, l'histoire bloquée, vers les haciendas mauves de Luis Barragan et peut-être le vert des forêts du sous-commandant Marcos.

Ainsi va le monde vu à travers la photographie de Jorge de la Torre. Des fragments agrandis du réel qui demandent au spectateur d'élargir son regard. Un chemin de la vérité. Et en plus, on peut dire que c’est beau (ce n'est pas le but, mais c'est beau).
J'ai connu Jorge de la Torre architecte. Et ici il photographie en aplats.
J'ai connu Jorge de la Torre graveur. Et ici il photographie en couleur.
Je connais Jorge de la Torre photographe. Que sera-t-il demain?


Philippe ERNOTTE (Ph. Ernotte enseigne la sémiologie à LA CAMBRE et l’écriture à l’INSAS).

Au plaisir de vous revoir à cette occasion…

Jorge de la Torre
artePlastiko

8 Parvis Saint Pierre
1180 Uccle

GSM 0484 696 775

Link Gravure http://www.lagalerie.be/jorgedelatorre/index.htm
Link Photographie http://www.lagalerie.be/jorgedelatorre/index%20photographe.htm

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